Les droits individuels : la vie, la propriété, la liberté et la poursuite du bonheur
« La plus petite minorité sur la terre est l'individu. Ceux qui nient les droits individuels ne peuvent pas prétendre être les défenseurs des minorités. » Ayn Rand , Capitalism: The Unknown Ideal
« La plus petite minorité sur la terre est l'individu. Ceux qui nient les droits individuels ne peuvent pas prétendre être les défenseurs des minorités. »
Il y a un droit fondamental, à la source de tous les autres : le droit d’un homme à sa propre vie et à ses propres facultés. De ce droit découle le droit de posséder les fruits de son travail. Tous les autres droits sont des conséquences ou des corollaires de ce droit premier qui est la propriété de soi.
Le droit à la vie établit que vous possédez votre propre personne. Nul ne peut vous forcer à faire quoi que ce soit sans votre consentement, nul ne peut vous nuire en aucune façon, et surtout, nul ne peut vous ôter la vie. Le contraire du droit à la vie est l’esclavage.
Le droit à la liberté est une partie du droit à la vie, se référant spécifiquement à la liberté d’action. Pour vivre, il faut être capable de prendre des mesures, par son propre choix, à l’appui de sa vie, c’est le droit à la liberté.
Les droits de propriété sont aussi une extension du droit à la vie. Afin d’exercer votre raison et de rester en vie, vous devez être capable de posséder et d’utiliser le produit de votre travail. Si les outils de votre survie sont soumis à confiscation, alors votre vie est soumise à la destruction aléatoire.
Le penseur anglais John Locke au XVIIe siècle, avait déjà bien défini le droit de propriété comme constitutif de la nature humaine. Il s’agit bien pour lui d’un droit naturel :
« Tout homme possède une propriété sur sa propre personne. À cela personne n’a aucun droit que lui-même. Le travail de son corps et l’ouvrage de ses mains, nous pouvons dire qu’ils lui appartiennent en propre. Tout ce qu’il tire de l’état où la nature l’avait mis, il y a mêlé son travail et ajouté quelque chose qui lui est propre, ce qui en fait par là-même sa propriété. Comme elle a été tirée de la situation commune où la nature l’avait placé, elle a du fait de ce travail quelque chose qui exclut le droit des autres hommes. En effet, ce travail étant la propriété indiscutable de celui qui l’a exécuté, nul autre que lui ne peut avoir de droit sur ce qui lui est associé. » John Locke, Traité du gouvernement civil
« Tout homme possède une propriété sur sa propre personne. À cela personne n’a aucun droit que lui-même. Le travail de son corps et l’ouvrage de ses mains, nous pouvons dire qu’ils lui appartiennent en propre. Tout ce qu’il tire de l’état où la nature l’avait mis, il y a mêlé son travail et ajouté quelque chose qui lui est propre, ce qui en fait par là-même sa propriété. Comme elle a été tirée de la situation commune où la nature l’avait placé, elle a du fait de ce travail quelque chose qui exclut le droit des autres hommes. En effet, ce travail étant la propriété indiscutable de celui qui l’a exécuté, nul autre que lui ne peut avoir de droit sur ce qui lui est associé. »
La propriété c’est la liberté et c’est la vie. Le meilleur moyen de priver l’homme de sa liberté est de lui retirer ce qui lui appartient en propre. Celui qui produit alors que les autres disposent de ce qu’il a produit est un esclave.
Le droit à la poursuite du bonheur est encore une conséquence du droit à la vie. Nous vivons par nous-mêmes, pour nous-mêmes, si nous avons le droit de poursuivre notre propre bonheur.
Il convient de noter que les droits sont des garanties pour la liberté d’action. Ils ne fournissent rien d’autre qu’une liberté d’action. Il n’existe aucun droit à l’alimentation, par exemple, seulement le droit de travailler et de conserver le produit de votre travail.
Il faut encore ajouter le droit de parler librement. C’est la reconnaissance que la parole en elle-même n’est pas une agression et ne justifie donc pas la rétorsion ou la censure. Ce droit est nécessaire parce que sans la liberté de parole, vous ne pouvez pas convaincre les autres de ce qui est juste et de ce qui est faux. Sans la liberté de persuader les autres, seule la force peut conduire les gens à agir d’une manière particulière.
Les faux droits
« Si certains ont le "droit" de vivre aux dépens du travail des autres, cela veut dire que ces autres sont privés de leurs droits et condamnés à travailler comme des esclaves. Tout prétendu "droit" d'un homme, qui nécessite de violer les droits d'un autre homme, n'est pas, et ne peut pas être un droit. Personne ne peut avoir le droit d'imposer une obligation que l'on n'a pas choisie, un devoir sans récompense ou une servitude involontaire. II ne peut pas y avoir de "droit de réduire des hommes à l'esclavage". » Ayn Rand, La vertu d’égoïsme
« Si certains ont le "droit" de vivre aux dépens du travail des autres, cela veut dire que ces autres sont privés de leurs droits et condamnés à travailler comme des esclaves. Tout prétendu "droit" d'un homme, qui nécessite de violer les droits d'un autre homme, n'est pas, et ne peut pas être un droit. Personne ne peut avoir le droit d'imposer une obligation que l'on n'a pas choisie, un devoir sans récompense ou une servitude involontaire. II ne peut pas y avoir de "droit de réduire des hommes à l'esclavage". »
Le droit à la vie, à la liberté, à la propriété, et à la poursuite du bonheur sont des droits inscrits dans la plupart des constitutions. Mais beaucoup de gens ne comprennent pas ce que signifie exactement le respect des droits. Ces droits sont expressément définis comme des droits à l’action, pas à des résultats spécifiques. Ainsi les obligations créées par les droits sont de nature négative : chaque personne doit s’abstenir de violer les droits d’autrui.

L’éthique affirmant qu’un individu ne peut sacrifier la vie d’autrui (c’est-à-dire de s’en servir comme un moyen) pour satisfaire ses propres intérêts (c’est-à-dire ses propres fins), il est par conséquent abusif et contradictoire de parler de « droits à l’éducation » ou « à la santé ». Car cela sous-entend l’abolition du droit de propriété des autres (en l’occurrence de la classe moyenne sur laquelle pèsent toujours le plus lourdement les taxes) par la législation (c’est-à-dire la coercition) afin de financer les soins ou l’éducation de ses propres enfants. Les droits individuels sont universels, d’où le fait que c’est un non-sens de parler de « droit » à l’égard d’un avantage acquis sur la base de la violation d’un autre droit.
Mais certains pensent que tout ce qu’ils désirent intensément et dont ils peuvent justifier le besoin auprès des autres, est susceptible de devenir un droit fondamental, garanti par le pouvoir politique. Chacun s’autorise alors à énoncer ses désirs et à les considérer comme des droits : droit à la santé, au travail, au logement, à l’éducation (gratuite), à l’enfant, au chauffage et pourquoi pas au frigidaire, à la télévision, etc.
En fait, si les droits sont déconnectés d’une compréhension rationnelle et objective de la nature humaine, la liste peut s’allonger sans limite.
Le gouvernement limité
L’État détient la puissance des armes. Il a le pouvoir de faire appliquer un ensemble de règles dans le territoire qu’il contrôle. Mais ce pouvoir est souvent utilisé contre la liberté. Par ailleurs, un individu ne peut vivre de manière vertueuse et libre que dans une société sans, ou avec le moins possible, d’ingérence étatique.
- Alors un gouvernement est-il nécessaire ?
- Quel est son rôle ?
- Quels types d’actions sont légitimes pour le gouvernement ?
- Y a-t-il de meilleures formes de gouvernement ?
Pour en juger, et toujours pour Ayn Rand, il suffit d’appliquer ses prémisses concernant la nature du droit.

Minarchisme : un « État minimal », dont la légitimité est enserrée par des limites strictes.
Une saine philosophie de la liberté préconise une forme strictement limitée de gouvernement : un système républicain qui ne possède que les pouvoirs et ne prend que les mesures requises pour garantir les droits individuels. Une force militaire est indispensable pour la défense du territoire contre les ennemis extérieurs. Un système de législation et des tribunaux sont nécessaires afin d’établir la loi et de trancher les litiges, y compris par la force. Et il doit y avoir un système d’exécution de la loi comme la police, pour s’assurer que la loi est une règle sociale, et non un mot vide.
Selon Ayn Rand, le droit civil (principalement le droit des contrats, des propriétés et la responsabilité civile) est le principal service positif qu’un gouvernement peut rendre à la société. Le droit civil prévoit des moyens justes et pacifiques pour régler les différends entre les producteurs et les commerçants. Ce faisant, il fournit le cadre nécessaire au développement du marché, qui à son tour est une condition nécessaire à la production et à la satisfaction des besoins de la vie moderne.
La police et l’armée, en revanche, ont un rôle négatif : elles protègent les citoyens contre les menaces des criminels et des agresseurs étrangers. Dans les deux domaines civil et pénal, la fonction des lois est de fournir des normes claires pour déterminer quelles actions et interactions entre les gens sont compatibles avec les droits individuels. Sans ces institutions juridiques, la société sombre dans une guerre de tranchées ; chaque interaction est une invitation à des disputes violentes, et la vie devient plus gênante, moins productive, et plus brutale.
L’objectivité de la loi est essentielle à sa fonction. Les lois doivent être clairement exprimées en termes de principes essentiels. Des lois de programmation très détaillées, si communes aujourd’hui, violent ce principe, tout comme les normes trop imprécises. La loi doit être intelligible pour les personnes à qui elle est appliquée. Les tribunaux doivent être structurés de telle sorte que l’objectivité et l’impartialité soient les maîtres mots de toute décision juridique. Et la loi doit toujours être fondée sur des principes de droits.
À suivre…
Cet article vous a plu ?
Partagez-le avec votre communauté Bitcoin








